Poèmes |
Anima Mutandis
Paysage de glace – Brueghel/Amsterdam |
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Anima Mutandis
L'animal bondit
Sortit
Du bois
Du moi
Je veux de l'eau
En et autour de moi
Tenter d'apaiser ma soif
Tes mains, ces mains
Qui me touchent
Ne parviennent pas à contenter
Ma bouche
Agrippe toi à ma chair
Fais moi vivre ici bas
De peur que je ne pénètre,
En toi
Anima Mutandis
Mes rêves me créent
C'est le présent qui m'abstrait
De temps en temps
Je suis ce guépard allongé
Qui oublie
Absorbe l'air et le temps
Avant que la faim ne le remette
En émoi, aux aguets
Où es tu toi
Mon autre Prince
Aux charmes différents
Des peurs ignorant
Viens donc poser tes pattes
Sur mon velours
Mon ventre tendu
Mes fesses fermes
Mes seins rebondissants
Anima Mutandis
Joue, joue ta musique
Et
Fais moi
Danser
Danser
Pour que mon âme s'enflamme
Que mon esprit t’acclame
Que mon coeur, enfin repus et calme
Pour que mon coeur
S'étale
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Alors
Anima Mutandis
De ma gueule entrouverte
Je t'attraperai tendrement par le collet
Tu ne diras rien et te laissera transporter
Tout doucement, je te déposerai sur cette étendue
Ce grand, beau, lac
Frais et pur
Où nous pourrons nous ébattre joyeusement
Nous enrouler
Sans crainte
Nous parler
Silencieusement
Nous partager,
Absolument
Anima Mutandis
Mon visage magnifique
Couvert de mes poils
Mes yeux perçants, agiles
Mon âme, cet animal
Mon âme s'écrira
Chantera
Et tout alors
Enfin sera.
Réellement,
NORMAL.
Poème écrit le 10 Mai 2012
Paysage de glace – Brueghel/Amsterdam
J'ai été prise
Comme dans la glace,
Le vertige
Du temps,
Immobile.
Ces petits personnages,
Patinant
Fiévreusement,
Cette lumière, chaude
Qui caresse la pierre
Renvoie les ombres
Dessous la glace
Derrière les murs
Sous les canaux
Façades.
J'ai été prise
Par ce vertige,
Le temps
Immobile.
Mon enfant,
Non, le temps ne passe
Pas de changements
Nulle bourrasque
Ancré dans son plaisir
L'homme nu n'en finit pas de jouir
Et quelles que soient les guerres
Et quelles que soient les traces
Pierres roulent, oiseaux trépassent
Le monde toujours,
Toujours jacasse.
Et pourtant.
J'entends
Ce silence
Autour de l'homme nu, frais
Le corps frétillant,
Bien vivant.
Le vois-tu mon enfant?
Non, je te le dis
Le temps ne passe.
Poème écrit le 9 février 2012
Pour citer ces poèmes |
Marie Gossart, « Anima Mutandis » & « Paysage de glace – Brueghel/Amsterdam », Le Pan poétique des muses|Revue internationale de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°5 [En ligne], mis en ligne le 11 décembre 2013. Url.http://www.pandesmuses.fr/article-anima-mutandis-121480637.html/Url.http://0z.fr/3dzNk |
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